« … quand nous visite l’astre d’en haut pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort »
« Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse »

La semaine sainte commence dans la lumière de la joie si humaine du dimanche des Rameaux, joie simple et sincère des apôtres comme de la foule, joie mêlée pour nous qui savons la suite, tant il y a de confusion et de danger de désillusion quand nous voulons transformer Jésus humble, monté sur un ânon, en figure triomphale qui comblerait nos espoirs humains, nos visions personnelles de ce qui devrait être.
Les lundi, mardi et mercredi sont appelés « les jours du fiancé » par la liturgie orthodoxe, en référence au temps de préparation des noces du Christ avec l’humanité dans le mystère pascal.
Trois figures balisent « les jours du fiancé » :

  • Lundi : la figure lumineuse de Marie, sœur de Lazare, tout à la joie de la résurrection de son frère, la seule figure des évangiles à se hisser presqu’à la hauteur de la surabondance du don de Jésus (noces de Cana, multiplications des pains, sa passion, …), dans son offrande folle d’un parfum très précieux répandu sur les pieds de Jésus ;
  • Mardi : la figure en ombre et lumière de Simon-Pierre, notre frère en fanfaronnade, si sûr d’avoir la volonté et la force morale de pouvoir suivre Jésus partout où il ira ;
  • Mercredi : la figure ténébreuse de Judas (déjà présent dans les évangiles de lundi et mardi), notre frère en trahison de Jésus (n’est-ce pas ce que nous faisons de manière répétée ?), Judas que Jésus continuera d’appeler son ami même au moment ultime de la trahison annoncée (Mt 26, 50), Juda dont le plus grand péché n’est pas cette trahison mais la désespérance qui le conduit au suicide, là où Simon-Pierre est sauvé par ses larmes amères.

Avant même le Triduum pascal, et selon sa logique, les « jours du fiancé » illustrent la lumière qui baisse progressivement jusqu’à la nuit totale du samedi saint, avant le retour de la Lumière du Christ ressuscité lors de la vigile pascale, car le Christ est « la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans ce monde » : Jn 1,9). Ce sont les ténèbres du cœur de l’homme qui préparent, fabriquent et expliquent la Passion.

L’évangile de Jean ne rapporte pas l’institution de l’eucharistie, mentionnée dans les trois autres évangiles et par saint Paul. Le lavement des pieds signifie qu’au terme du chemin qui aura fatigué et sali nos pieds, nous arriverons dans la maison du Père qui nous attend comme des hôtes de marque, comme des enfants bien-aimés. Cette tâche d’esclave accomplie par Jésus magnifie la mystérieuse équivalence de l’Amour de Dieu et de l’Amour de nos frères. (Cf. le double commandement :  Marc 12, 28-34, Mt 22, 34-40) : le sacrement de l’eucharistie et le « sacrement du frère » sont les deux faces d’une même réalité, ultime testament en geste de Jésus. Mais après la lumière des derniers entretiens de Jésus avec ses disciples, les ténèbres cernent désormais Jésus qui prie seul, avec des larmes de sang, à Gethsémani, avant son arrestation.

Le vendredi saint, nous ferons mémoire du jugement, du chemin de croix, de la mort et de l’ensevelissement à la sauvette de Jésus : à vue humaine, tout est terminé dans l’échec, l’injustice la plus radicale et le non-sens. La nuit de la mort semble avoir tout balayé.

Le samedi saint est un jour sans équivalent dans le christianisme, seul jour sans liturgie eucharistique. C’est le jour du silence et des ténèbres, mais aussi le jour des réalités invisibles, quand Jésus descend aux enfers « prendre par la main Adam et Eve » (Cf. l’icône de la Résurrection), quand Dieu vient visiter les parties de nous-même les plus enfouies, les plus verrouillées, les plus mortes, pour leur redonner la vie, cette Vie qui explose à la manière des bourgeons du printemps durant la vigile pascale.

Le Christ est bien Celui dont le Prologue de Jean dit : « la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ». Le dimanche de Pâques peut alors être le jour de la vraie joie sans mélange, joie profonde, exultante, qui célèbre le salut de Dieu manifesté parmi nous, à la manière de Dieu révélé en Jésus-Christ, et pas selon nos illusions si humaines. Dans 50 jours, ce sera la Pentecôte et le début de la grande aventure dans l’Esprit-saint qui doit mettre le feu au monde.

Méditation autour de l’Histoire des sensibilités esthétiques dans la Chrétienté.

 

Chers amis,

En ce vendredi qui précède la semaine Sainte, la grande Semaine… Je vous invite à suivre le Seigneur Jésus dans son chemin vers le Golgotha.
En marchant vers le calvaire, le Christ porte notre humanité avec son poids de péchés et de souffrances. Mais ce qu’ il faut toujours avoir à l’esprit c’est ce que nous enseigne le Christ dans l’offrande de sa vie. Ce qu’ il nous enseigne, c’est l’acte de remettre sa vie dans les mains du Père :  » Père en tes mains je remets ma vie « . S’en remettre au Père, à notre Père, non pas pour nous évader de notre existence; mais afin de recevoir notre vie de sa source l’amour de Dieu notre Père.
Le « Oui-Père » que jésus prononça en une totale adhésion de sa volonté, lui fit traverser la plus profonde des nuits de la tentation et de la souffrance et le mène à la victoire. Ainsi donc, les nuits que nous traversons mèneront, elles aussi à la victoire, dans la mesure  où nous dirons, « Oui » en nous abandonnant à la volonté de Dieu…

Prions en ce jour pour nos malades, les soignants.

Pere Marc

Dimanche 5 avril
11h00 Messe des Rameaux et de la Passion du Seigneur, 
en direct sur la page facebook de la paroisse sainte Thérèse et celle de l’Immaculée-Conception.
Se munir de branchages de plantes…

Lundi 6 avril
18h00 Office de Vêpres en direct sur la page facebook de la paroisse sainte Thérèse et celle de l’immaculée-Conception.

Mardi 7 avril
18h00 Office de Vêpres en direct sur la page facebook de la paroisse sainte Thérèse et celle de l’Immaculée-Conception.

21h Chapelet pour les vocations sur la page facebook du diocèse et youtube : @diocèse de Nanterre.

Mercredi 8 avril
18h00 Office de Vêpres sur la page facebook du diocèse et youtube : @diocèse de Nanterre.

20h30 Mgr Rougé, rencontre facebook live sur la page facebook du diocèse et youtube : @diocèse de Nanterre.

Jeudi 9 avril
8h Office des Ténèbres sur la page facebook du diocèse et youtube @diocèse de Nanterre.

20h30 Messe de la Cène du Seigneur en direct sur la page facebook de la paroisse Sainte Thérèse et celle de l’Immaculée-Conception.

Vendredi 10 avril
8h Office des Ténèbres sur la page facebook du diocèse et youtube @diocèse de Nanterre.

15h Chemin de Croix sur la page facebook du diocèse et youtube @diocèse de Nanterre.

20h30 Office de la Passion du Seigneur. En direct sur la page facebook de la paroisse sainte Thérèse et celle de l’Immaculée-Conception.

Samedi 11 avril
9h Office des Ténèbres sur la page facebook du diocèse et you tube @diocèse de Nanterre.

20h30 Vigile pascale. En direct sur la page facebook de la paroisse sainte Thérèse et celle de l’Immaculée-Conception.

Dimanche 12 avril
11h Messe de la Résurrection du Seigneur. En direct sur la page facebook de la paroisse sainte Thérèse et celle de l’Immaculée Conception.

Bénédicité pascal sur youtube @diocèse de Nanterre.

Chers amis,
En ces temps où il est difficile à cause de la crise sanitaire de vivre le sacrement de réconciliation, notre évêque nous invite à entrer dans la contrition parfaite.
OUI, ne remettons pas à demain notre conversion et laissons au Seigneur le bonheur de nous retrouver désireux de le suivre, comme dynamisé par lui qui au début du Carême faisait retentir cet appel : « Maintenant encore, dit le Seigneur, Revenez à moi de tout votre coeur » (Joël 2,12).
Oui, il s’agit bien de revenir au Seigneur en lui permettant d’être personnellement et communautairement perméable à ses appels. Désirer vivre la contrition véritable, c’est prendre résolument le cap de la vie en Dieu, cette vie de Dieu en nous, cette vie de nous en Dieu.
C’est cela aussi communier. Alors que nous souffrons de ne pas recevoir la Communion à la messe. Offrons à Dieu la joie de notre volonté de nous convertir, de revenir à lui de tout notre coeur.
Soyez assuré de ma prière.
Pere Marc

Après le texte de Christian Barthod sur l’aventure du baptême, je souhaite vous offrir ici en préambule d’une nouvelle méditation le texte qui orne le Baptistère du Latran et que nous devons à Sixte III.
Le Baptistère du Latran est réalisé sous sa première forme à la demande de Constantin 1er aux alentours de 312-313 sur la base d’un plan octogonal en brique, il est remanié par le pape Sixte III entre 432 et 440 qui y adjoint un narthex, un vestibule composé de deux absides et fait réaliser un baldaquin autour de la cuve baptismale.
Texte de Sixte III sur le baptême.

« C’est ici que jaillit ce peuple de noble lignée, voué au Ciel

Que l’Esprit engendre en ces eaux fécondées. 

C’est dans l’eau que Notre Mère l’Église, dans un accouchement virginal,

met au monde ceux qu’elle a conçus par l’œuvre de l’Esprit divin.

Vous qui êtes nés à cette source, vivez dans l’espérance du royaume des cieux.

Il faut renaître pour avoir la vie éternelle.

Voici la source de vie qui lave toute la terre,

et prend sa source aux plaies du Christ.

O pécheur, viens te plonger dans ce flot sacré et purificateur

Dont les ondes rajeuniront tout vieil homme qui s’y plonge.

Si, sous le poids du péché hérité ou de ton péché personnel,

tu tiens à l’innocence, lave-toi dans ces eaux.

Plus rien ne sépare ceux qui y sont renés. Ils sont devenus un, 

Grâce à une seule source baptismale, à un seul Esprit, à une seule Foi. 

Que personne ne craigne le nombre et la gravité de ses péchés :

Celui qui est rené de cette eau vive deviendra saint. « 

Apôtres d’apôtres

Par le baptême  les chrétiens sont appelés à la sainteté et à l’apostolat.

Ces vers sur le baptistère du Latran montrent bien que cette conscience était très aigüe aux origines du christianisme. Les premiers chrétiens. Ils vivaient à fond leur vocation chrétienne ; ils cherchaient sérieusement la perfection à laquelle ils étaient appelés de par le simple fait, sublime, du Baptême.

Intérieur de la cuve baptismale par immersion
Aux premiers siècles, les néophytes qui étaient baptisés grâce à une triple immersion, en l’honneur de la Très Sainte Trinité, dans la cuve du baptistère, portaient toute une semaine durant une tunique blanche, montrant ainsi qu’ils ne voulaient plus souiller par le péché leur âme, purifiée par les eaux de la régénération.

S’ils avaient le malheur de chuter, ils avaient recours, dans une douleur profonde, au sacrement de Pénitence. Toutefois, leur désir de sainteté était grand, leur lutte était loin d’être un combat négatif… Ils étaient heureux d’avoir trouvé la Vérité et le Bien, l’Amour de Dieu, et souhaitaient logiquement aller vers Dieu accompagnés du plus grand nombre possible : leurs parents, leurs amis, leurs voisins, leurs collègues… Ils ont annoncé l’Évangile dans la joie et le Seigneur leur a accordé beaucoup de fruit. Nous savons, cependant, combien il était souvent difficile de diffuser le message du salut, que cela coûta la vie à un grand nombre d’entre eux et que d’autres subirent de grandes épreuves. Ceci dit, ces obstacles n’arrêtèrent pas les premiers chrétiens : leur conduite reproduisit très souvent ce que Pierre et Jean avaient dit lorsqu’on voulait les faire taire : « nous ne pouvons pas, quant à nous, ne pas publier ce que nous avons vu et entendu » .

Aujourd’hui, comme hier, les baptisés sont concernés par ce travail : faire en sorte que le message du salut atteigne tous les hommes et se répande partout . De ce fait, en tant que chrétiens, nous tâchons de faire un apostolat personnel mais nous essayons aussi d’encourager nos amis à être à leur tour des apôtres s’engageant à cette merveilleuse tâche d’approcher les âmes du Christ.

Chacun de nous est invité à être un apôtre. 

Le seigneur s’appuie sur chaque chrétien pour « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité ». Il est donc pressant que tous les baptisés prennent conscience de leur vocation à la sainteté et à l’apostolat.  C’est ainsi qu’ils livreront leur bonheur à beaucoup d’autres et qu’ils seront eux-mêmes très heureux en comblant toutes les réalités humaines de sens chrétien et d’espérance :

Le baptême nous a faits porteurs de la parole du Christ, qui rassérène, qui enflamme et apaise les consciences blessées. Pour que le Seigneur agisse en nous et par nous, disons-lui que nous sommes prêts à vivre la mission tous les jours, tout en nous sachant faibles et inutiles, tout en ressentant le poids immense de nos misères et de notre pauvre faiblesse personnelle.

Nous sommes toutes et tous invités à lui redire que nous avons confiance en Lui, en son assistance, et au besoin contre toute espérance (Rm 4, 18) comme Abraham. 

Nous vivrons  ainsi avec un allant renouvelé et nous apprendrons aux hommes à réagir sereinement, dépourvus de haine, de méfiance, d’ignorance, d’incompréhension, de pessimisme, car tout est possible à Dieu .

Bonne méditation.

Pere Marc

Voici pour vous une simple prière afin de vivre la communion spirituelle.

Continuons de nous porter les uns les autres et demandons au Seigneur la grâce de la communion spirituelle.

 

Pere Marc

 

 

 

 

 

 

 

Depuis la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican, le pape a à nouveau invité les personnes qui ne peuvent pas recevoir la communion eucharistique du fait du confinement, ce lundi 30 mars 2020, à faire une « communion spirituelle », tandis que le Saint-Sacrement était exposé sur l’autel pour un moment d’adoration qui s’est achevé par la bénédiction du Saint-Sacrement.Le pape François a dit, après avoir communié : « Les personnes qui ne peuvent faire la communion sacramentelle font maintenant la communion spirituelle ».

Puis il a fait, en italien cette prière du cardinal espagnol Rafael Merry del Val (1865-1930):

«Je me prosterne à tes pieds, ô mon Jésus,

et je t’offre le repentir de mon coeur contrit qui s’abîme dans son néant

en ta sainte présence.

Je t’adore dans le sacrement de ton amour, l’Eucharistie.

Je désire te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon coeur ;

dans l’attente du bonheur de la communion sacramentelle,

je veux te posséder en esprit.

Viens à moi, ô mon Jésus, pour que je vienne à toi.

Puisse ton amour enflammer tout mon être pour la vie et pour la mort.

Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.»

Chers frères et soeurs,

Nous voici bientôt à la fin du temps du Carême.
Christian Barthod (membre de l’E.A.P) nous offre sa méditation, celle-ci pourra préparer à mieux prendre conscience de ce qui est advenu lors de notre baptême et comment celui-ci reste une si belle aventure…

Belle journée et prions particulièrement pour ceux qui d’une manière ou d’une autre luttent pour que nous ayons la vie et la vie en plénitude.

 

Pere Marc

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