« Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 60-69)

Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur,
sont esprit et elles sont vie.
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »


Commentaire sur l’évangile de Jean, 4, 4 de Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église

« Tu as les paroles de la vie éternelle »

« À qui donc irions-nous ? », demande Pierre. Il veut dire : « Qui nous instruira comme toi des mystères divins ? », ou encore : « Auprès de qui trouverions-nous quelque chose de meilleur ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Elles ne sont pas intolérables, comme le disent d’autres disciples. Au contraire, elles conduisent à la réalité la plus extraordinaire de toutes, la vie sans fin, la vie impérissable. Ces paroles nous montrent bien que nous devons nous asseoir aux pieds du Christ, le prenant pour notre seul et unique maître, et nous tenir constamment près de lui. (…)
L’Ancien Testament aussi nous apprend qu’il faut suivre le Christ, toujours unis à lui. Effectivement, au temps où les Israélites, libérés de l’oppression égyptienne, se hâtaient vers la Terre promise, Dieu ne les laissait pas faire route en désordre. Celui qui donne sa Loi ne leur permettrait pas d’aller n’importe où, à leur gré. En effet, sans guide, à coup sûr ils se seraient complètement égarés (…) ; les Israélites trouvaient leur salut en restant avec leur guide. Aujourd’hui, nous faisons également le nôtre en refusant de nous séparer du Christ, car c’est lui qui s’est manifesté aux anciens sous les apparences de la tente, de la nuée et du feu (Ex 13,21; 26,1s). (…)
« Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). (…) Or, la marche en compagnie et à la suite du Christ Sauveur ne se fait pas dans un sens matériel, mais plutôt par les œuvres de la vertu. Les disciples les plus sages s’y sont fermement engagés de tout leur cœur (…); avec raison ils disent : « Où irions-nous ? » En d’autres termes : « Nous serons toujours avec toi, nous nous attacherons à tes commandements, nous accueillerons tes paroles, sans jamais récriminer. Nous ne croirons pas, avec les ignorants, que ton enseignement est dur à entendre. Au contraire, nous dirons : ‘Qu’elle est douce à mon palais, ta promesse : le miel a moins de saveur dans ma bouche !’ » (Ps 118,103).

« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 22-29)

Alléluia. Alléluia.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Alléluia. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus avait rassasié cinq mille hommes,
et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive
se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque,
et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade,
étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain
après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire
pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

Nous voilà en présence d’une foule qui avait faim et que Jésus a rassasiée. Quelle aubaine ! Pour celui qui a faim, la préoccupation première est de trouver de quoi se nourrir, de quoi satisfaire un besoin élémentaire. Ce n’est probablement pas le cas de la plupart d’entre nous mais songeons à ceux qui vivent dans la rue, à ceux qui ont perdu leur travail ou dont les revenus sont insuffisants pour nourrir leur famille. Pour eux, en cette période de confinement en particulier, n’est-il pas normal de se préoccuper d’abord d’avoir du pain ?

Ce besoin, nous le ressentons probablement beaucoup mieux en ce moment où nous sommes privés chaque jour ou chaque dimanche du Pain eucharistique. Nous avons, nous aussi, le désir d’être rassasiés ; la communion sacramentelle nous manque. Nous découvrons alors l’importance de la communion spirituelle qui interroge notre foi au Christ présent dans l’hostie, notre foi en Celui que Dieu nous a envoyé, cette foi qui nous fait travailler aux œuvres de Dieu.

Pour cela, nous sommes appelés à croire en celui que Dieu a envoyé. Jésus est notre chemin ; avec l’aide de l’Esprit Saint,  nous nous nourrissons chaque jour de la Parole de Dieu afin que  le Christ soit notre référence permanente. Lui seul nous donnera la vie en abondance si nous aimons Dieu, mais aussi tous nos frères, comme Il nous a aimés.

Comme Lui, soyons les serviteurs de tous ceux que nous rencontrons, de tous ceux qui ont besoin de nous. Ils nous attendent. Allons vers eux pour leur annoncer la Bonne Nouvelle donc l’amour et la tendresse de Dieu.

Anne-Marie et Michel Duhen

Publiée par Paroisse de l'Immaculée Conception de Boulogne-Billancourt sur Dimanche 26 avril 2020

« Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Nous proclamons un Messie crucifié,
il est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Alléluia. (cf. 1 Co 1, 23a-24b)Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »

Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

L’Evangile de ce jour relate les apparitions de Jésus ressuscité devant ses disciples   et marque la fin de l’Evangile de Marc.

Alors qu’il était probablement revenu à l’oreille de Jésus, tout juste ressuscité, que le doute gagnait encore ses disciples, Marc nous indique que Jésus se fait (re)connaitre par eux « pendant qu’ils étaient à table ». Voilà le bon moment choisi par Jésus pour, tous rassemblés, leur faire le reproche de ne pas croire ceux qu’ils l’avaient déjà vu vivant et qu’il était donc bien ressuscité. Quoiqu’il leur ait si souvent parlé de sa résurrection, ils n’y avaient pas ajouté foi.

Marc ne nous précise pas si un grand débat s’est créé entre eux à l’occasion de cette révélation. Mais Jésus leur demande sans détour « d’aller dans le monde entier proclamer l’Evangile » et devenir ainsi des missionnaires. Les disciples réalisent enfin ce que Jésus leur avait dit longtemps avant « Je vous ferai devenir pécheurs d’hommes » (Mc 2, 17).

Pour aider à cela, Jésus leur dit « Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, et celui qui ne croira pas sera condamné ». Celui qui croit est donc bien sauvé, il devient un autre homme, il devient un Chrétien et s’engage à devenir missionnaire. Voici pour nous, dans ce texte d’Evangile, la signification très clair de notre baptême.

Jésus est ensuite « enlevé au ciel et assis à la droite de Dieu » comme un retour imposé par son père confirmant ainsi que son service dans le monde est terminé. Il s’agit bien là de la fin de sa mission d’incarné. Dorénavant il fera œuvre d’amour en nous, pour tous et partout. Alors, les disciples « s’en allèrent prêcher en tout lieu » renonçant à eux-mêmes et affirmant que l’amour en est la source. Ils comprennent que Jésus ressuscité est venu ici-bas, non pour être servi mais « pour servir et pour donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 45). Il « travaillait » avec eux.

Jésus a suivi Dieu son père. Nous avons un modèle pour marcher sur ses traces. Comme ses disciples à l’occasion de ce repas, puissions-nous entendre cet appel à suivre Dieu et à le servir en agissant dans nos missions avec amour et dévouement.

Honorons le Seigneur par l’obéissance à sa Parole de vie et osons prêcher en tout lieu.

Henri Portier


Chers amis,

Depuis le début de ce confinement nous sommes en lien par la prière et la communion spirituelle et chaque jour vous recevez une méditation de l’Ecriture.
Chaque jour, le Saint Sacrement est exposé à l’Immaculée Conception de 9h à 19h et à l’église Sainte Thérèse de 16h à 19h.
La messe est célébrée chaque Dimanche à 11h sur la page facebook et les sites internet de nos paroisses. Je prie et célèbre la messe pour vous chaque jour.
A l’Immaculée-Conception des personnes accompagnées par Jacques et Alexis et de nombreux paroissiens donnent de la nourriture aux personnes dans le besoin. En plus des aides habituelles, vous pouvez déposer des denrées dans les bacs à l’entrée de nos églises.
Le groupe Hopen, confiné, alimente notre page facebook de ses chants pour notre joie.

Dans l’attente de vous retrouver je vous dis à demain pour la messe de 11h00.

Pere Marc