Evangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable ’achever !”
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »


Après cet Evangile, être disciple du Christ mérite d’y réfléchir !
Sommes-nous prêts, comme le demande également Saint Benoît dans sa règle monastique, à « ne rien préférer au Christ ! » Qui préférons-nous : le Christ ou notre famille, nos amis, notre vie ? Et pourquoi ?
La devise de Sainte Jeanne d’Arc est : « Dieu premier servi ! » Il s’agit donc de hiérarchiser nos préférences, pas de rejeter… « Dieu est Amour, Il nous a aimés le premier » (1Jn 4,10-16), Il nous demande de nous aimer comme Il nous aime !
N’oublions pas que par notre baptême, nous sommes appelés à la sainteté, à témoigner de cet Amour de Dieu. La vie des Saints peut nous aider dans notre cheminement. Ainsi, n’oublions pas qu’avant leur conversion beaucoup de Saints étaient de grands pécheurs : Saint Pierre a renié le Christ trois fois ; Saint Paul persécutait les chrétiens avant de rencontrer le Christ sur le chemin de Damas ; Saint François d’Assise menait une vie dissolue…
Quant à Charles Borromée (1538-1584), neveu du Pape Pie IV, il fut nommé cardinal à 22 ans et administrateur du diocèse de Milan et de légations lui octroyant d’importants revenus. A la mort de son frère aîné, il se converti, se fit ordonner prêtre et il renonça à tous ses privilèges. Il fut nommé archevêque de Milan en 1564. Il mis fin à tous les abus qui sévissaient dans ce vaste diocèse, ayant le génie de l’organisation, le goût de la lutte et l’art de mettre au pas les récalcitrants. Il fonda trois grands et trois petits séminaires, et plus de 800 écoles où 6000 prêtres formés par lui enseignaient le catéchisme. Jusqu’à la fin il fut en butte à l’hostilité des laïcs, des clercs et des moines que ses initiatives dérangeaient.
Grande fut l’influence de Charles Borromée, ce qu’il avait fait à Milan ayant servi de modèle pour réformer l’Eglise en plusieurs pays, dans l’esprit du Concile de Trente. Un exemple à suivre !

Nous avons entendu à la fête de la Toussaint, Jésus annoncer à ses disciples les Béatitudes, le chemin vers la sainteté. Là aussi, nous devons renoncer à l’idée du bonheur que nous avons spontanément, c’est-à-dire être jeune, riche et en bonne santé, pour faire place au bonheur véritable promis par les Béatitudes qui sont le cœur de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ : la Venue du Règne de Dieu -celui de l’Amour- qu’Il inaugure et auquel Il nous invite à collaborer.
Ce bonheur est le chemin de l’Amour : « Heureux » les pauvres de cœur, les doux, les justes, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix ! Et pourtant les épreuves ne sont pas absentes, comme l’indiquent « la persécution pour la justice, les insultes et la persécution à cause de Jésus ».
Les verbes de la première et la huitième béatitudes sont au présent : « Car le Royaume des Cieux est à eux ». Les verbes des sept autres Béatitudes sont au futur pour bien montrer que ce qui est accompli présentement en Jésus est toujours en devenir pour l’homme dont l’histoire est encore inachevée. Un bonheur futur, déjà actuel par la foi, mais qui ne se réalisera pleinement que dans le monde à venir : celui du Royaume de Dieu.
Cette espérance doit transfigurer notre présent : « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux » nous dit Jésus. Il fut le premier à vivre les Béatitudes qu’Il proclamait. Et parce qu’Il a vécu dans Son humanité, aussi bien la pauvreté que la douceur, la miséricorde que la persécution, Jésus inaugure par Sa Mort et Sa Résurrection le Règne de Dieu auquel nous devons contribuer dès ici-bas déjà en priant notre Père : « Que Ton Règne vienne ! ». Amen.
Père Patrice Pellen

 

Nanterre, fête de la Toussaint 2020

Chers frères et sœurs du diocèse de Nanterre,

Nous traversons décidément une période difficile, trop difficile pensent peut-être certains.
La persistance du coronavirus est éprouvante pour tous. Je pense bien sûr tout spécialement aux malades, aux soignants mis à rude épreuve ainsi qu’aux défunts et aux familles en deuil.
J’imagine l’inquiétude familiale, spirituelle, professionnelle, économique qui peut vous habiter au seuil d’un reconfinement notamment liturgique.
Et voici qu’à tout cela est venu s’ajouter le drame épouvantable des meurtres de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice. Le P. Hamel il y a quelques années, un professeur d’histoire la semaine dernière, des fidèles et un sacristain à Nice : notre Eglise et notre société, dans leur diversité, ont été touchées en leur cœur.
La tentation est grande de se laisser aller à l’incompréhension, au découragement voire à la colère. Mais un surcroît d’épreuves peut aussi réveiller en nous un surcroît de courage et de persévérance dans la foi et la charité.
Ne nous laissons pas aller à l’amertume. Réinvestissons-nous dans la prière personnelle et familiale. Soyons particulièrement attentifs aux personnes isolées, aux mourants, aux familles en deuil. Aucune disposition officielle ne nous en empêche désormais.
Le premier confinement correspondait avec le carême, le deuxième coïncidera pour une part avec l’Avent : que ces étonnantes circonstances liturgiques nous aident à vivre les épreuves du temps présent à leur juste profondeur.
À vues humaines, nous sommes les victimes d’une deuxième vague du virus. Dans la lumière de Dieu, soyons les artisans d’une nouvelle vague de foi, d’espérance et de paix.
Dans la lumière de la Toussaint, fête lumineuse de notre vocation à la sainteté et de notre espérance éternelle, soyez tous assurés de mon dévouement et de ma prière.

Matthieu Rougé
Evêque de Nanterre

Confirmation des adultes du diocèse avec célébration eucharistique présidée par Mgr Matthieu Rougé à 15h à l’Immaculée Conception.

 

Au lendemain du confinement et de la Pentecôte, deux ans après sa nomination à la tête du diocèse de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, publie une lettre pastorale intitulée Un grand vent de liberté.

Datée du 1er juin 2020, quarantième anniversaire de la visite du Pape Jean-Paul II à Issy-lesMoulineaux (pour y rencontrer les évêques de France réunis au Séminaire Saint-Sulpice), cette lettre ouvre des perspectives missionnaires, à partir de l’expérience du confinement en particulier.

Elle se focalise sur trois dimensions de la vie de l’Eglise : la fraternité, l’intériorité et la créativité, tout en insistant aussi sur les vocations et la mission. Jalonnée par des séries de question, elle est destinée à favoriser la réflexion et l’engagement de toutes les forces vives de l’Eglise catholique dans les Hauts de Seine pour les mois qui viennent.
Découvrez La Lettre Pastorale.

Le lundi 22 juin, Mgr Rougé célèbrera à Sainte Thérèse l’institution au lectorat et à l’acolytat d’Arnaud de Chaisemartin et de Mathieu Chérouvrier, avant leur prochaine ordination diaconale le 4 octobre prochain.

Voici leur invitation.

https://youtu.be/BqBzSvck4Fg

 

Messes de la Pentecôte

    • Samedi 30 mai 18h
    • Dimanche 31 mai 9h, 11h, 16h15 et 18h

Afin d’accueillir au mieux et de respecter les gestes barrière, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire  sur l’application La Messe (lien direct)
ou par téléphone au 01 41 10 05 92 mercredi, jeudi et vendredi de 10h à 12h.

« Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)
Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade.
Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

Au-delà du dialogue entre Jésus et Pierre, l’évangile de ce jour nous éclaire sur le sens de notre vie chrétienne et sur notre relation avec Dieu. Après sa Résurrection, Jésus s’est manifesté à quelques-uns de ses apôtres au bord du lac, puis il prend à part Pierre. Il va lui confier une mission : » Sois le berger de mes brebis. » Jésus lui pose une seule question, qu’il va d’ailleurs répéter trois fois : « M’aimes-tu ? » c’est donc la relation aimante avec lui qui est le critère essentiel du choix de Jésus. Pierre avait bien conscience de sa faiblesse. IL n’a pas oublié que quelques jours avant, il avait renié Jésus trois fois. Sa réponse n’a plus rien à voir avec sa réaction présomptueuse lors du dernier repas avec Jésus : « Même s’il faut que je meure avec toi, non je ne te renierai pas. » ou encore : « Seigneur, pourquoi ne puis-je te suivre tout de suite ? Je donnerai ma vie pour toi ! » Pierre ne peut que répondre humblement : « Seigneur tu sais tout, tu sais bien que je t’aime ». Il me semble que chacun, chacune d’entre-nous ne peut que reprendre humblement la réponse de Pierre, tant nous avons conscience de la faiblesse de notre amour pour Dieu.

Nous remarquons que Jésus ne donne aucune consigne concernant la tâche confiée à Pierre. Il ajoute simplement deux choses : La première, c’est que la mission qu’il lui a confiée est éprouvante car aimer en vérité risque fort d’entrainer des refus, des incompréhensions, voire de la haine et, derrière l’image de ceux qui conduisent Pierre là où il ne voudrait pas aller, se dessine la persécution que Jésus, lui-même a subi : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. » L’autre parole qui termine ce passage de l’évangile est : « Suis-moi ». C’est une parole que nous retrouvons souvent à travers les évangiles : Elle est à l’origine de toutes les vocations comme la vocation des disciples de Jésus au début de sa vie publique, au bord de ce même lac. S’adressant aux pêcheurs qui jetaient les filets, il leur dit : « venez à ma suite. » C’est aussi l’appel que Jésus adressait à l’ homme riche : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes…Puis, viens, suis-moi. »

Ainsi, chers amis, ce dialogue entre Jésus et Pierre, nous pouvons l’entendre pour nous-mêmes. Certes, nous n’avons pas, à notre niveau, la même mission que Pierre, mais à chacune, chacune d’entre-nous est confié une mission avec la même condition : aimer et suivre Jésus. On raconte que juste après son élection on a demandé au pape François : « Qui est Jorge Bergoglio ? – Jorge, est un pécheur qui a été appelé ! »

« M’aimes-tu ? » A cela, Jésus, je ne sais que répondre : « Seigneur tu sais tout : tu sais bien que je t’aime, même si mes actions semblent souvent refléter le contraire !  AMEN.

Jacques Averbuch, diacre.

 

« Qu’ils deviennent parfaitement un » (Jn 17, 20-26)
Alléluia. Alléluia.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Alléluia. (Jn 17, 21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un,
afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père,
ceux que tu m’as donnés,
je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu
que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom,
et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

Le chapitre 17 de l’évangile de Saint Jean dont nous avons eu, en partie, la lecture ces derniers jours, est le dernier chapitre avant que ne commence le récit de l’arrestation et de la Passion du Christ. Il est aussi le seul passage du Nouveau Testament qui nous rapporte une prière aussi longue adressée par Jésus à son Père. Le passage d’aujourd’hui a une importance particulière parce que ce sont des paroles que Jésus adresse à son Père en faveur de ses disciples, d’abord, et en faveur de ceux qui croiront en lui et nous n’avons pas été sans remarquer que l’un des points centraux de cette prière est la demande de l’unité. Nous savons que celle-ci est souvent invoqué comme un motif pour nous inciter à progresser dans la recherche de l’unité des chrétiens et nous pouvons y trouver plusieurs niveaux :

Le premier c’est que la dispersion provoque l’affaiblissement. Si l’on veut pouvoir infléchir les évènements, si l’on veut pouvoir faire progresse un certain nombre d’idées et de projets, il faut se réunir.

Le deuxième est plus moral : comment est-il possible que ceux qui se réclament du Christ et qui veulent être ses disciples, soient incapables de vivre en communion les uns avec les autres ? Mais nous pouvons aussi faire retour sur nous-mêmes et sur notre manière de vivre en Eglise. Combien de fois voit-on des chrétiens considérer leur Eglise comme une sorte de parti, avec ses courants, ses tendances, ses possibilités de divergence, ses manœuvres, ses stratégies et quelquefois, malheureusement, ses trahisons

Le Christ veut que nous soyons plus efficaces, il veut que nous donnions un meilleur signe de l’amour qui unit ses disciples. Il veut surtout que nous participions par notre manière de vivre à la communion qui existe entre le Père et le Fils : que tous soient un, comme nous,nous sommes un. Nous comprenons ainsi, à la fois que le progrès dans l’unité des chrétiens suppose que nous fassions toutes et tous des efforts, que nous menions des actions, que nous soyons engagés dans ce chemin et en même temps que nous comprenions que sa réalisation dépend essentiellement de notre conversion profonde.

Alors merci Seigneur pour ta prière au Cénacle, à l’heure qui précède ta Passion et ta mort. Merci d’avoir prié pour nous et d’être resté uni au Père. Aide-nous, Seigneur, à être une communauté unie, fraternelle, solidaire et aimante. Que cette unité rayonne dans ton Eglise, et qu’elle devienne le signe permettant à tous ceux et celles qui sont dehors de croire que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils ».
Que tous soient un par leur union au seul et unique Bien. AMEN

Jacques Averbuch, diacre

« Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.

Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

Dans la première lecture de ce jour, Paul appelle à lui les anciens de l’assemblée d’Ephèse pour leur faire ses recommandations et ses adieux. Il leur rappelle ce qu’à été son ministère parmi eux et l’exemple qu’il s’est attaché à leur donner. Il les avertit, aussi, des dangers qui, du dehors, et du dedans menacent l’Assemblée. Comment y faire face ? Il les exhorte à la vigilance mais surtout il les confie à la grâce de Dieu. En ce qui le concerne, l’apôtre n’a qu’une pensée, achever fidèlement sa course ainsi que « le service », c’est-à-dire celui du Seigneur : sa vie n’a pas d’autre sens et il est tout prêt à en faire le sacrifice pour cette assemblée qui lui a coûté déjà bien des larmes. En terminant, Paul rapporte une parole du Seigneur Jésus : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » Puissions-nous l’expérimenter en imitant Celui qui nous a tout donné !

Dans le passage d’évangile, Jésus prie son Père pour ceux qu’il va laisser dans le monde. Le Christ prie pour eux, pour qu’ils gardent la foi qu’il leur a donné, pour qu’ils demeurent dans la fidélité à Dieu. Jésus, lui-même-, appelle la présence et la force de Dieu sur ce petit groupe auquel il a confié l’Evangile après son départ. Le choix des disciples par Dieu lui-même, la force de Dieu donnée à la prière de Jésus et l’amour qui unit les disciples du Christ, constituent, encore aujourd’hui le témoignage de notre Eglise. Dieu, lui-même nous a choisis et appelés : Il a interpellé chacune, chacun d’entre-nous au moment de notre baptême et il nous appelle, chaque jour, à vivre dans la communion avec Lui. C’est pour nous, toutes et tous, que Jésus prie aujourd’hui, pour que nous ayons la force de Dieu et que nous vivions dans l’unité, comme le Père et le Fils sont unis. L’Esprit du Christ construit l’unité de son Eglise et rassemble, comme nous le voyons dans notre communauté aujourd’hui, des hommes et des femmes très différents les uns les uns des autres pour en faire un seul corps, une seule famille, un seul peuple. La manière dont nous vivons les uns avec les autres et dont nous mettons en pratique l’Amour que nous avons reçu fait de nous un signe au milieu des hommes et des femmes de notre temps. On ne voit pas Dieu, mais on peut voir les enfants de Dieu qui vivent dans la communion par l’Amour que Dieu répand dans nos cœurs.

Nous savons que notre vie à ses difficultés, tout spécialement en ce moment avec cette pandémie. Mais nous savons aussi que la force de Dieu est plus grande que les difficultés de notre vie. Nous sommes sûrs que la puissance de l’Amour nous fait échapper à l’isolement et à l’abandon, que le Christ est vivant aujourd’hui et toujours.

« Pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés ». Jésus, tu as connu la joie d’aimer sans mesure, et le Père et les hommes, tes frères et sœurs. Comble-moi de cette joie ! AMEN.

Jacques Averbuch, diacre.