Le service diocésain de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle vous propose de vous accompagner pour vivre la Liturgie de la Parole à la maison : « Liturgie de la Parole du Christ Roi » ainsi que « la Liturgie d’Emmaüs »

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Entrée de Jésus dans le Temple et expulsion des marchands.

« En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser les vendeurs. Il leur déclara : « Il est écrit : ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. » (Lc 19,45-48)


Commentaire de Michel Hubaut

« Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser les vendeurs. »

C’est la première fois chez Luc, depuis le début de sa vie publique, que Jésus entre dans le Temple qui est le terme de sa montée vers Jérusalem. Cet épisode achève son entrée solennelle et manifeste le sens de sa royauté : elle est toute au service du Père, pour lui assurer un culte digne de lui.

« Il leur déclara : « Il est écrit : ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

Jésus justifie son geste en citant les prophètes Isaïe (56,7) et Jérémie (7,11). Comme les contemporains de Jérémie, ceux de Jésus pervertissent la destination du Temple. Celui-ci leur a été donné comme lieu de l’intercession et du pardon (1R 8,30-40) ; ils en ont fait une sorte de « paratonnerre » qui leur assure l’impunité. On notera l’antithèse entre cette scène et celle de Zachée. La maison de Zachée était une maison de rapine ; en y entrant, Jésus en fait une maison de salut. Le Temple, maison de salut, est devenu une maison de trafic. Jésus pénètre dans le Temple pour le purifier, mais, trop sûr d’eux-mêmes, les autorités responsables n’ont pas accepté de se convertir le Temple sera détruit au profit d’une nouvelle maison de salut, l’Eglise, dont celle de Zachée était la figure.

« Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. »

Luc seul montre Jésus enseignant quotidiennement dans le Temple, après l’expulsion des marchands. Il mentionne l’attitude menaçante des grands prêtres et des scribes, alors que le peuple est attentif à l’enseignement de Jésus.

On retrouve ici le mot noble de « peuple » si souvent utilisé par Luc. C’est l’image de l’Eglise qui, à la différence des chefs juifs, reconnaît Jésus, l’écoute, « suspendu à ses lèvres », formule unique et magnifique pour décrire le peuple captivé par Jésus. Alors que les chefs des prêtres, nommés pour la première fois, et les autorités juives cherchent à faire périr Jésus. Luc nomme expressément les chefs de l’aristocratie laïque, membres du Sanhédrin, qui vivaient des importants revenus générés par le Temple, parmi les responsables de la mort de Jésus »

Invitation

A rentrer chaque jour dans une « maison de prière ».

En effet, l’église est le cadre idéal pour prier, méditer la Parole de Dieu, adorer le Saint Sacrement, vous confesser et recevoir l’Eucharistie, « source et sommet de la vie chrétienne. » [1]

Vous serez ainsi bien armés pour combattre les forces du mal et contribuer au Règne de Dieu ! Amen.

+Patrice Pellen

[1] Consulter les horaires sur le site Internet de votre paroisse.

Pour suivre la conférence en direct en vidéo, cliquez sur ce lien :

Lien pour accéder à la conférence

 

Le pape François vient de publier une nouvelle encyclique.

Une encyclique est le plus haut degré d’autorité d’un texte du magistère ordinaire. (eh ?! quésako ? ces termes étranges seront expliqués.)

Mais si nous la lisions ensemble…

C’est souvent plus facile ; nous nous entrainons mutuellement avec un rdv hebdomadaire, nous la lisons à dose raisonnable, elle nous est exposée et commentée.

Le père Bernard Klasen animera 5 soirées d’une heure, à distance.

Les jeudi 19, 26 novembre, 3, 10 et 17 décembre. De 21 h à 22 h.

 

S’il n’est pas nécessaire d’avoir lu l’encyclique avant ces soirées, c’est toutefois mieux, bien entendu. Mais elles vont donneront peut-être envie de lire ! (1ère soirée : introduction et ch. 1er )

Ben oui, ces jours qui se ressemblent tous. On en oublie même quel jour de la semaine, nous sommes.
Prier en observant la beauté des choses… pas facile en ces jours maussades où rien ne se passe. Rendre grâce pour les gens que je rencontre, certes, mais je ne vois plus personne !
Bref, c’est le blues, pas la déprime, non, mais le temps passe, j’ai plus de temps qu’à l’habitude mais je n’arrive pas à faire ce que je pourrais faire…
Alors prier …

2 trucs
1 – Un air dans la tête
Vous savez, on écoute la radio pendant le petit déjeuner et un air de musique est diffusé, vous l’avez en tête pour la journée. Ou mieux, le chant de sortie de la messe de dimanche dernier vous revient en boucle.
Profitez de ça.
Chantez-vous une hymne entendue récemment, un chant de messe. Faites-le à tout moment. En allant faire les courses, en préparant la cuisine, pendant la pause entre deux réunions « zoomeuses ».
Ah zut, vous avez oublié les paroles ! Pourtant ce matin, vous les saviez par cœur. Pas grave, vous en créez de nouvelles à votre sauce. Dieu sait (c’est le cas de le dire) que tout le monde n’est pas grand poète ! vous tournez ces brefs instants en brèves prières.

2 – Relire son carnet d’adresse
Encore moins cérébral, mais là encore quelque chose de l’ordre de la mémoire. Mais « faire mémoire » cette fois. N’allez pas trop vite. Les noms défilent. Priez pour chacun. Rappelez-vous. Rendez grâce à Dieu si c’est plutôt un sourire. Intercédez si c’est plutôt un froncement de sourcil. Dégagez-le à la poubelle si c’est décidément trop mondain, et demandez pardon pour ça (et d’être mondain, et de dégager poubelle…) Priez pour chacun, ça ne veut pas dire forcément formuler une demande, mais évoquer son souvenir c’est mettre son souvenir dans l’évocation de Dieu que vous êtes en train de faire. C’est le poser là, aussi bêtement que vous l’êtes ; devant Dieu, enfin quelque part autour de Lui, vers Lui. Et si ça vous tente, puisque les liens sociaux, les contacts amicaux sont en vacances en ces temps, appelez-le. Votre contact, pas Dieu ! enfin tant que vous y êtes, Dieu aussi.

Vous allez me dire : bof, ce n’est pas vraiment prier, ça !
Certes. Qui pourra nous dire ce qu’est vraiment prier ??
Disons provisoirement que ça consiste juste à se laisser occuper par Dieu.

A bientôt dans la prière

P Bernard Klasen

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc, (Lc 19, 11-28)

En ce temps-là,
comme on l’écoutait,
Jésus ajouta une parabole :
il était près de Jérusalem
et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu
allait se manifester à l’instant même.
Voici donc ce qu’il dit :
« Un homme de la noblesse
partit dans un pays lointain
pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs,
et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ;
puis il leur dit :
“Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
Mais ses concitoyens le détestaient,
et ils envoyèrent derrière lui une délégation
chargée de dire :
“Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”

Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,
il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent,
afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit :
“Seigneur, la somme que tu m’avais remise
a été multipliée par dix.”
Le roi lui déclara :
“Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l’autorité sur dix villes.”
Le second vint dire :
“La somme que tu m’avais remise, Seigneur,
a été multipliée par cinq.”
À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ;
je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j’avais peur de toi,
car tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt,
tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
Le roi lui déclara :
“Je vais te juger sur tes paroles,
serviteur mauvais :
tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt,
que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?
À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
Et le roi dit à ceux qui étaient là :
“Retirez-lui cette somme
et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
On lui dit :
“Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare :
on donnera
à celui qui a ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
Quant à mes ennemis,
ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici
et égorgez-les devant moi.” »

Après avoir ainsi parlé,
Jésus partit en avant
pour monter à Jérusalem.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaires

1.       Jésus, le Roi des Rois. 

De nos jours il y a un intérêt renouvelé dans le retour imminent du Seigneur dans la gloire. Chaque dimanche, en récitant le Credo, nous affirmons notre foi que le Christ « reviendra pour juger les vivants et les morts. » Mais nous ne savons pas quand cela sera, comme le Seigneur lui-même a énoncé clairement :  » Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît » (Matthieu 24, 36). Alors que devons-nous faire en attendant ? La réponse est simple : Vivre en fidélité aux valeurs du royaume afin de témoigner que le Christ est notre Roi dès maintenant. Y a-t-il des domaines dans ma vie où le Christ n’est pas roi ? Suis-je fidèle à mes engagements chrétiens ? Est-ce que je fais une bonne utilisation de mon temps ?

2.       Gagner une pièce d’or à la fois. 

Dans la parabole d’aujourd’hui, chaque domestique ne reçoit qu’une pièce d’or, mais certains l’investissent mieux que d’autres. Il y a des dons que Dieu donne à tous et d’autres que seul certains d’entre nous reçoivent. Au baptême nous recevons tous le don de la foi, de l’espérance et de la charité et il nous appartient de nous assurer que ces dons grandissent, s’épanouissent et portent du fruit. Les dons de la foi, de l’espérance et de la charité ne nous sont pas donnés seulement en vue de moment d’épreuve, mais plutôt pour nous rappeler que nous sommes enfants de Dieu et héritiers du royaume du ciel. Exercer ces vertus est comme gagner de l’or, une pièce à la fois. Combien de fois est-ce que j’ai remercié Dieu des dons de la foi, de l’espérance et de la charité ? Est-ce que je m’efforce de développer ces vertus en maintenant mon coeur fixé sur les choses du ciel, en mettant ma confiance dans la divine providence, en aimant Dieu et en montrant cet amour par la charité envers mon voisin ?

3.       La générosité de Dieu. 

Saint Jean nous rappelle que « Dieu est amour » (1 Jean 4,8). Dieu se donne. L’homme qui a caché sa pièce de monnaie ne pourrait pas comprendre cette réalité, mais l’homme que « a dépensé » sa pièce d’or l’a découvert car il en a gagné beaucoup plus. Jésus nous dit que  » si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul » (Jean 12,24). Plus tard, si le grain de blé meurt, une métamorphose se produit et « il donne beaucoup de fruit.  » La mort de Jésus sur la croix est l’illustration parfaite de la fécondité du sacrifice et du don de soi. Nous ne pouvons pas choisir Jésus pour roi sans être disposés à le suivre jusqu’à Jérusalem et au Golgotha. Nous avons beaucoup à donner, mais nous avons tellement plus à gagner en employant nos talents pour le royaume.

Prions : Seigneur Jésus, parfois j’ai peur de ce que cela signifie que de mourir à moi-même. Aide-moi à employer tous mes talents pour étendre ton royaume. Aide-moi à me rendre compte que je n’ai rien à perdre et tout à gagner, et à prendre courageusement des mesures pour t’aimer chaque jour davantage.

Pour  Aujourd’hui : je ferai preuve de patience envers quelqu’un qui me gêne afin de dire mon amour pour Jésus et pour mon frère !

 

PREMIÈRE LECTURE
« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui » (Ap 3, 1-6.14-22)

Lecture de l’Apocalypse de saint Jean

Moi, Jean, j’ai entendu le Seigneur qui me disait :
À l’ange de l’Église qui est à Sardes, écris :
Ainsi parle celui qui a les sept esprits de Dieu
et les sept étoiles :
Je connais ta conduite,
je sais que ton nom est celui d’un vivant,
mais tu es mort.
Sois vigilant, raffermis ce qui te reste
et qui allait mourir,
car je n’ai pas trouvé que tes actes soient parfaits
devant mon Dieu.
Eh bien, rappelle-toi ce que tu as reçu et entendu,
garde-le et convertis-toi.
Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur
et tu ne pourras savoir
à quelle heure je viendrai te surprendre.
À Sardes, pourtant,
tu en as qui n’ont pas sali leurs vêtements ;
habillés de blanc, ils marcheront avec moi,
car ils en sont dignes.
Ainsi, le vainqueur portera des vêtements blancs ;
jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie ;
son nom, je le proclamerai
devant mon Père et devant ses anges.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.

À l’ange de l’Église qui est à Laodicée, écris :
Ainsi parle celui qui est l’Amen,
le témoin fidèle et vrai,
le principe de la création de Dieu :
Je connais tes actions,
je sais que tu n’es ni froid ni brûlant
– mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant.
Aussi, puisque tu es tiède
– ni brûlant ni froid –
je vais te vomir de ma bouche.
Tu dis : « Je suis riche,
je me suis enrichi, je ne manque de rien »,
et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable,
pauvre, aveugle et nu !
Alors, je te le conseille :
achète chez moi, pour t’enrichir, de l’or purifié au feu,
des vêtements blancs pour te couvrir
et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité,
un remède pour l’appliquer sur tes yeux
afin que tu voies.
Moi, tous ceux que j’aime,
je leur montre leurs fautes, et je les corrige.
Eh bien, sois fervent et convertis-toi.
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte,
j’entrerai chez lui ;
je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
Le vainqueur, je lui donnerai de siéger
avec moi sur mon Trône,
comme moi-même, après ma victoire,
j’ai siégé avec mon Père sur son Trône.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises.


 La porte 
“Voici, je me tiens à la porte et je frappe…”: Dieu frappe à la porte. Ce peut-être celle de mon cœur ou celle de ma maison.

Comment est-elle cette porte ? entre-ouverte, ouverte en grand, fermée, en bois, ou en fer, verrouillée, barricadée… j’imagine à partir de ce que je vois en moi, à partir de ce que je ressens.
Je laisse l’Esprit Saint m’éclairer, en vérité. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses mais simplement la vérité de mon être devant Dieu. 

Dieu est là
« Voici, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix… »: Le Seigneur est là, présent. Il a l’initiative : il frappe et il parle.

Comment frappe-t-il ? Des petits coups, un grand coup, est-ce fort ou discret ? 
Et sa voix, comment est-elle ? Puis-je l’entendre ?

Le désir de la rencontre 
“Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi.”

Tout dans ce verset dit le désir de Dieu de nous rencontrer. Cette rencontre que Dieu désire est celle d’une connaissance intime. Il veut entrer, entrer chez nous. Il veut se faire proche pour partager notre repas dans une réciprocité de relation: “lui près de moi et moi près de lui”. 
Je considère ce désir de Dieu de venir à ma rencontre.

Tout en notant la délicatesse de notre Dieu qui ne s’impose pas. Il frappe, il parle, il attend. “Si…” 

Je contemple Dieu dans son attitude.

Ma réponse 
« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, lui près de moi et moi près de lui »

Le Seigneur me laisse libre de répondre. Je regarde ce qui arrive si j’ouvre. 
Qu’ai-je envie de répondre ? pour ma relation personnelle avec Dieu ; pour ma relation à mon conjoint, à mes enfants, à mes amis, à mes collègues de travail ou à des personnes que je côtoie, à l’étranger que je ne connais pas ou pas bien ; ou encore pour mon lieu de vie… 

Je considère comment est ma porte face à « l’autre » qui frappe et je parle au Seigneur de ma joie, de mes peurs, de mes hésitations ou de ma générosité et de mon désir.

Je peux lui demander son aide, son soutien, sa présence, ou je peux lui rendre grâce ou tout autre parole ou geste qui habite mon cœur. 

Je conclus ma prière en me tournant vers Dieu avec toute l’Église : « Notre Père… »

Recevoir la communion en dehors de la messe

Les rassemblements restent interdits mais après avoir médité la Parole de Dieu, vous pourrez recevoir la communion en gardant les gestes barrières qui s’imposent et en évitant tout attroupement.

Du mardi au vendredi de 17h à 18h45.

Un document sera fourni à l’entrée de l’église pour accompagner votre démarche spirituelle.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,35-43.

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait.
On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. »
Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. »
À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.


« Ceux qui marchaient en tête l’interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle »

Entendant le grand bruit que faisait la foule, l’aveugle a demandé : Que se passe-t-il ? On lui a répondu : C’est Jésus de Nazareth. Aussitôt son âme a été embrasée d’une foi dans le Christ si vive qu’il s’est mis à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Toi que voilà arrêté au bord du chemin de la vie, qui est si courte, n’as-tu pas envie de crier, toi aussi ? toi qui manques de lumières, qui as besoin de nouvelles grâces pour te décider à rechercher la sainteté. Ne ressens-tu pas un besoin irrésistible de crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi » ? Une belle prière courte et fervente, à répéter souvent !
Je vous conseille de méditer lentement les instants qui précèdent ce miracle, afin de bien graver dans votre esprit cette idée si claire : quelle différence entre le Cœur miséricordieux de Jésus et nos pauvres cœurs ! Cette pensée vous aidera toujours, et plus particulièrement à l’heure de l’épreuve, de la tentation, à l’heure aussi où il faut répondre généreusement aux humbles exigences de la vie quotidienne, à l’heure de l’héroïsme. Car « beaucoup rabrouaient cet aveugle pour lui imposer silence ». Toi aussi, quand tu as senti que Jésus passait près de toi, ton cœur a battu plus fort et tu t’es mis à crier, en proie à une agitation profonde. Mais alors tes amis, tes habitudes, ton confort, ton milieu t’ont conseillé de te taire, de ne pas crier : « Pourquoi appeler Jésus ? Ne le dérange pas ! »
Cet aveugle malheureux, lui, ne les écoute pas. Il crie au contraire encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Le Seigneur, qui l’avait entendu dès le début, le laisse persévérer dans sa prière. Il en va de même pour toi. Jésus perçoit instantanément l’appel de notre âme, mais il attend. Il veut que nous soyons bien convaincus que nous avons besoin de lui. Il veut que nous le suppliions, avec obstination, comme cet aveugle au bord du chemin. Comme le dit saint Jean Chrysostome : « Imitons-le. Même si Dieu ne nous accorde pas à l’instant ce que nous lui demandons, même si la multitude essaie de nous détourner de notre prière, ne cessons pas de l’implorer ».

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975)
prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Laurier 2000, p. 241 rev.)

Nous sommes dans la période des dédicaces. Dans le calendrier liturgique, en effet, nous avons eu le dimanche précédent la Toussaint l’occasion de célébrer la dédicace des églises. Les nôtres sont célébrées le jour de Ste Thérèse ou le dimanche le plus proche et vers le 8 décembre pour la paroisse de l’Immaculée Conception.

La dédicace c’est donc le saint à qui est consacré l’église bâtie. Un nom de baptême en quelque sorte. Car toutes les églises sont consacrées aux noces de l’humanité avec le Verbe créateur.

Récemment, le 9 novembre, nous avons fêté la dédicace de Saint Jean du Latran, la cathédrale du pape, en tant qu’évêque de Rome. Le 18 novembre, nous fêterons celles des basiliques Sant Pierre de Rome et de Saint Paul hors les murs. J’ai eu la bonne idée de naître entre toutes ces célébrations, peut-être est-ce de là que m’est venue ma passion pour les architectures sacrées qui s’est depuis confirmée par un des enseignements que je donne à la Catho.

Nos églises ne sont pas en effet des bâtiments commodes pour rassembler du monde. Ils sont déjà ça et c’est beaucoup ! Car dans les religions qui nous précèdent, nul n’entre dans le temple. Le culte et l’autel des sacrifices sont au-dehors, devant le temple. Nous, nous sommes entrés, à l’intérieur du temple, nous en sommes. Nous sommes le temple !

Il n’y a plus de Saint des Saint qui soit absolument interdit, insaisissable, comme au temple de Jérusalem. Il n’y a plus de séparation entre Celui qui est célébré et nous, parce que c’est Lui qui a déchiré le voile du temple, c’est Lui qui est venu parmi nous et s’est fait l’un de nous. Dès lors, nous entrons dans le temple car nous sommes l’espace saint où à Dieu est rendu la louange. Dès lors quand nous sommes réunis pour la louange, Il est là.

Le bâtiment qui nous reçoit est consacré par le rituel de la dédicace. Nous lui reconnaissons les vertus de l’accueil. Sa vocation est qu’en son dedans, nous soyons sans cesse engendrés comme fils de Dieu par le fait de l’Esprit Saint. C’est pourquoi dans les 8 premiers siècles, Marie est image de l’Eglise.

L’église est un corps féminin.

Elle est tellement un corps engendrant la vie qu’il reçoit les rites du baptême : onction de saint Chrême, réception de la lumière et aspersion d’eau. Les croix de consécration rappellent ce baptême.

 

Je disais que les églises ne sont pas seulement, pas d’abord des vastes salles commodes pour recevoir plein de gens ! Bien sûr qu’elles le sont puisqu’il faut « faire corps » ces gens qui ne sont plus des gens mais une communauté qui ébauche le Corps du Christ en se recevant de Lui. En plus de cela ou plus exactement, et dès le IVe siècle, elles sont transfiguration de la matière, salut du Cosmos. C’est pourquoi elles sont belles, ornées, d’une facture extraordinaire. Un temple protestant peut fort bien s’accommoder d’un gymnase ou d’une salle de cinéma. Pas nous ! Parce qu’avec nous, c’est le salut de la matière qu’il faut célébrer. Nous avons à travers les siècles œuvrer pour porter la lumière à la terre, au roc, nous lui avons imprimé les images de nos paraboles et paroles de la Bible, nous l’avons dressée jusqu’au ciel. Par cette matière soulevée en forme de louange et d’hospitalité, nous nous sommes joints à la Création qui attend elle aussi le salut.

P Bernard Klasen