Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées,
alors sachez que sa dévastation approche.
Alors, ceux qui seront en Judée,
qu’ils s’enfuient dans les montagnes ;
ceux qui seront à l’intérieur de la ville,
qu’ils s’en éloignent ;
ceux qui seront à la campagne,
qu’ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où justice sera faite
pour que soit accomplie toute l’Écriture.
Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes
et celles qui allaiteront en ces jours-là,
car il y aura un grand désarroi dans le pays,
une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l’épée,
ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ;
Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens,
jusqu’à ce que leur temps soit accompli.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.
Sur terre, les nations seront affolées et désemparées
par le fracas de la mer et des flots.
Les hommes mourront de peur
dans l’attente de ce qui doit arriver au monde,
car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée,
avec puissance et grande gloire.

Quand ces événements commenceront,
redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche. »


« Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups »

Tant que nous demeurons des brebis, nous sommes vainqueurs ; serions-nous entourés par des milliers de loups, nous sommes sauvés et nous l’emportons. Mais si nous devenons des loups, nous sommes dominés, parce que le secours du berger nous abandonne. Car il n’est pas le berger des loups, mais des brebis. Il s’éloigne, il quitte la place, parce que tu ne lui permets pas de montrer sa puissance. ~

Il leur dit en quelque sorte : « Ne soyez pas épouvantés de ce que je vous envoie au milieu des loups, de ce que je vous ordonne d’être pareils à des brebis et à des colombes. Car j’aurais pu agir à l’opposé, ne vous exposer à aucun péril, ne pas faire de vous des brebis plus faibles que les loups, et vous rendre plus redoutables que des lions. Mais il convient que j’agisse comme je l’ai fait. Cela vous donne plus de gloire, cela proclame ma puissance. » Il le disait à saint Paul : Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. C’est donc moi qui ai voulu vous rendre ainsi. Donc, lorsqu’il dit : Je vous envoie comme des brebis, il leur laisse entendre : Ne perdez pas courage ; je sais, je sais parfaitement que vous serez capables de résister à tous vos ennemis.

Puis, afin qu’ils agissent par eux-mêmes, que tout ne semble pas leur être donné gratuitement et qu’on n’estime pas qu’ils sont couronnés sans avoir rien fait, il ajoute : Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. Mais, diront-ils, que pourra faire notre prudence au milieu de pareils dangers ? Comment pourrons-nous avoir de la prudence, quand nous serons secoués par toutes ces tempêtes ? Si prudente que soit une brebis, que pourra-t-elle faire au milieu des loups, et de loups aussi nombreux ? Si candide que soit la colombe, à quoi cette candeur servira-t-elle, lorsqu’elle sera assaillie par tant de faucons ? À rien chez des animaux, mais dans votre cas la prudence et la candeur ont beaucoup de prix.

Voyons cependant quelle prudence est exigée ici. Celle du serpent, dit le Seigneur. Celui-ci abandonne tout, même s’il faut que son corps soit tranché ; il n’y tient pas tellement, pourvu qu’il conserve sa tête. De même toi ; excepté la foi, abandonne tout : ton argent, ton corps et même ta vie s’il faut l’abandonner. Car la foi est la tête et la racine : si tu gardes et que tu perdes tout, tu regagneras tout sous une forme plus parfaite. Aussi le Seigneur ne prescrit-il pas seulement la simplicité et la naïveté, ni seulement la prudence ; il a uni les deux pour qu’elles deviennent de la vertu. Il faut adopter la prudence du serpent pour éviter les blessures mortelles, et la candeur de la colombe pour ne pas rendre la pareille à ceux qui nous traitent injustement ni nous venger de ceux qui complotent contre nous. Autrement la prudence ne servirait à rien. ~

On ne doit pas s’imaginer que ces commandements soient irréalisables. Le Seigneur connaît mieux que personne la nature des choses : il sait que ce n’est pas par la violence qu’on vient à bout de la violence, mais par la douceur.

Saint-Jean Chrysostome 

 

Mercredi 25 novembre. Sainte Catherine d’Alexandrie

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 21,12-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »


Saint Claude la Colombière (1641-1682)
jésuite – Journal spirituel (Écrits spirituels, coll. Christus n° 9, éd. DDB, 1982, p. 129-130)

La sainteté consiste à persévérer

Il est étrange combien d’ennemis on a à combattre du moment qu’on forme la résolution de se faire un saint. Il semble que tout se déchaîne, et le démon par ses artifices, et le monde par ses attraits, et la nature par la résistance qu’elle oppose à nos bons désirs ; les louanges des bons, les railleries des méchants, les sollicitations des tièdes. Si Dieu vous visite, la vanité est à craindre ; s’il se retire, la timidité, le désespoir peut succéder à la plus grande ferveur. Nos amis nous tentent par la complaisance que nous avons coutume d’avoir pour eux ; les indifférents, par la crainte de leur déplaire. L’indiscrétion est à craindre dans la ferveur, la sensualité dans la modération, et l’amour-propre partout. Que faire donc ? (…)
Surtout, la sainteté ne consistant pas à être fidèle un jour ou une année, mais à persévérer et croître jusqu’à la mort, il faut que Dieu nous serve de bouclier, mais d’un bouclier qui nous environne, parce que c’est de toutes parts qu’on nous attaque (cf. Ps 90,4). Il faut que Dieu fasse tout. Tant mieux ; il ne faut pas craindre qu’il manque à rien. Pour nous, nous n’avons qu’à bien reconnaître notre impuissance, et à être fervents et constants à demander du secours par l’intercession de Marie, à qui Dieu ne refuse rien. Mais cela même, nous ne le pouvons qu’avec une grande grâce, ou plutôt avec plusieurs grandes grâces de Dieu.

 

Les martyrs du Vietnam (1847-1862)

34e semaine du Temps Ordinaire

NE VOUS FIEZ PAS AUX APPARENCES…

De l’évangile selon saint Luc (21, 5-11)

5 En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple,

des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :

6 « Ce que vous contemplez,

des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre :

tout sera détruit. »

7 Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ?

Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »

8 Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,

car beaucoup viendront sous mon nom,

et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.”

Ne marchez pas derrière eux !

9 Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,

ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord,

mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »

10 Alors Jésus ajouta :

« On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.

11 Il y aura de grands tremblements de terre

et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;

des phénomènes effrayants surviendront,

et de grands signes venus du ciel. »


Commentaire

C’est le moment du dernier ministère de Jésus à Jérusalem ; il le conduira jusqu’à la Passion. La destruction du Temple que prédit Jésus se produira en 70 : il sera incendié par les Romains à la suite d’une révolte juive.
L’évangile de Luc débute d’ailleurs dans ce Temple par l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste à Zacharie (Lc 1, 5-25), c’est là que Jésus est présenté par ses parents (Lc 2, 22-38), là encore qu’à douze ans il enseigna aux docteurs de la Loi (Lc 2, 41-50). Enfin il donnera ses derniers enseignements dans ce même lieu d’où il aura expulsé les marchands (Lc 19, 45-21, 38).
Il est vraisemblable que Jésus ait partagé l’admiration pour la beauté du Temple : lorsqu’il pleure sur Jérusalem – dont il prévoit le siège et l’anéantissement – il déclare que les assaillants ne « laisseront pas pierre sur pierre » (Lc 17, 41-49).
Une opinion courante (qui était répandue aussi chez certains des premiers chrétiens) voulait que la chute du Temple corresponde à la fin du monde. C’est ce que Jésus réfute ici : les guerres, catastrophes, famines, épidémies, etc. ne doivent pas être interprétées en ce sens, « il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin ».
Avant l’apocalypse il y aura la persécution des disciples y compris de la part de leurs proches (ce sera l’évangile de demain).

Des chrétiens persécutés, il y en eut de tout temps depuis la lapidation du diacre Étienne (Ac 7) jusqu’aujourd’hui. C’est au point que le mot « martyr » qui, en grec, veut seulement dire témoin a fini par désigner celui qui est mis à mort à cause du témoignage qu’il rend à l’Évangile.
Nous en honorons un certain nombre tout au long de l’année liturgique. Ainsi le 24 novembre nous regardons vers le Vietnam qui fut évangélisé à partir du 16e siècle et très tôt lourdement marqué par le martyre. Ce fut aussi le cas au milieu du 19e siècle : à cause de leur fidélité à la foi de leur baptême plusieurs milliers furent mis à mort de manière cruelle. Parmi eux cent-dix-sept (canonisés en 1988) sont honorés en cette mémoire : André Dung-Lac et ses compagnons dont un évêque et neuf prêtres des Missions Étrangères de Paris (saint Théophane Vénard est le plus connu).
N.B. D’autres martyrs de ce pays sont fêtés ailleurs dans l’année.

En famille

– Dressons une liste des guerres, des désordres, des catastrophes naturelles, des famines, des épidémies que nous connaissons soit aujourd’hui soit dans l’histoire proche ou ancienne.
Devant le Coronavirus 19 qui nous atteint depuis quelques mois, échangeons nos impressions, nos craintes, nos peurs, etc.
Surtout, n’omettons pas de dire nos raisons d’espérer, ni Celui en qui nous plaçons notre espérance.

– En attendant de pouvoir nous rendre de nouveau sur place (128 rue du Bac à Paris), nous pouvons visiter la « Salle des martyrs » sur le site Internet de la société des Missions Étrangères de Paris : https://missionsetrangeres.com/salledesmartyrs/#8

Pour prier

Seigneur Dieu, en tout danger tu es notre refuge et c’est vers toi que, dans la détresse, nous nous tournons ;
nous te prions avec foi :
regarde avec compassion ceux qui sont dans la peine, accorde à ceux qui sont morts le repos éternel, le réconfort à ceux qui sont en deuil, aux malades la guérison, la paix aux mourants, la force au personnel soignant, la sagesse à ceux qui nous gouvernent et, à tous, le courage de progresser dans l’amour ;
ainsi, pourrons-nous ensemble rendre gloire à ton saint Nom.
Par le Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.

Prière d’ouverture de la messe en temps de pandémie, Congrégation pour le Culte Divin, 30 mars 2020

Mgr Yvon Aybram

 

Saint Colomban
+ 615 à st Gaal

Il y a 1400 ans, un moine fou, il faut bien le dire.
Vers 430, le pape envoie quelques missionnaires
Puis saint Patrick fait qq chose genre clergé diocésain, mais c’est plutôt le monachisme qui va fortifier le christianisme irlandais. Parce qu’il n’y a pas de ville, peuple rural, le monastère c’est le salut, politique, économique, clanique et religieux. Le modèle épiscopal ne tient pas.
Monachisme comme foyer
Très original
Société virile et guerrière
Pénitence tarifiée.
La pénitence ne pouvait se donner qu’une fois dans sa vie.
Un pèlerin (façon ascèse) et pas un bénédictin qui fait vœux de stabilité. !
Il ne prêche qu’au cours du pèlerinage.
En Gaulle, il apporte du nouveau. C’est déjà chrétien (les légions romaines)
Son christianisme est plutôt rural. Un peu anti-épiscopal. Il passe par les rois, lesquels créent
ainsi un contrepouvoir face aux évêques. Vrais seigneurs des cités.
Ils sont assez érudits, ils savent écrire. Ils créent des écoles.
A Luxeuil, on lui donne une agglomération et non pas une zone de désert ou de forêts.
Très querelleur, on le jette de partout
Pourtant grande aura parce qu’instruit et « persécuté » par les politiques….

Redécouvert au début du XX°

Père Bernard Klazen

Nous voici au dernier Dimanche de l’année liturgique, jour où nous célébrons la solennité du Christ Roi de l’univers autrement que prévu à cause des mesures sanitaires. Quand nous disons cela nous pensons et prions d’une manière particulière pour tous les enfants qui se sont préparés depuis longtemps afin de recevoir la première communion en date du 21 et 22 novembre. Nous pensons également aux familles, aux amis, aux catéchistes et à toutes les personnes qui les ont accompagnés. Qu’ils se sentent plus que concernés par cette solennité.

Tout était pourtant bien pensé. Après avoir décalé la célébration de la première communion qui était prévue en Juin, un des plus grands cadeaux était de célébrer ce sacrement à la solennité du Christ Roi. C’est-à-dire, recevoir pour la première fois le Christ qui est vraiment, réellement et substantiellement dans l’Eucharistie tout en solennisant son Règne. Mais, étant donné que nous devons agir autrement à cause du second confinement, c’est beaucoup plus le moment de désirer ce Règne et de prier pour qu’il puisse germer, porter de fruits et s’accomplir en chacun de nous. Nous disons toujours, par la prière de Notre Père : « … que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, … » !

Ce Règne à désirer est un Règne différent des autres. Couronne du roi ? : les épines. Ses habits ? : un manteau rouge reçu d’un soldat romain qui voulait se moquer de lui. Son trône ? : la croix qui est un instrument de supplice et de mort. C’est un Règne fondé sur le don du Christ lui-même pour nous, un Règne d’amour, un Règne de vie et de vérité, un Règne de grâce et de sainteté, un Règne de miséricorde, un Règne de justice et de paix, un Règne qui révèle la vraie royauté. Que ce Règne vienne !

Ce Règne est tout près de nous, il est au-dedans de nous ; il vient sans qu’on puisse le remarquer. Le baptême nous y introduit et nous marque comme prêtres, prophètes et rois. Et c’est quand nous devenons roi à la manière de Dieu, c’est-à-dire en agissant par amour, que nous recevons ce Règne qui nous est préparé et accordé en héritage (Evangile d’aujourd’hui) : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mt 25, 34-36). (….) « …, Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

En cette Solennité qui conclut le cycle de l’année liturgique, remercions le Christ, Roi de l’univers, qui exerce son pouvoir royal à travers nous, les membres de son Corps. Lui qui règne jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis (Deuxième lecture), ne cesse de veiller sur nous comme un berger veuille sur son troupeau (Première lecture). Mettons-nous sous la protection de Dieu qui juge avec amour et miséricorde en suivant la règle fondamentale de la charité (évangile) parce qu’Il veut le salut de ses enfants. Prions pour tous ceux qui n’ont pas pu réaliser leurs projets pendant l’année qui s’achève, afin que la volonté de Dieu se réalise en eux pendant l’année qui commence. Bonne fin d’année liturgique à tous.

Père Jean Népomuscène KWIZERA MALIYAMUNGU

Le service diocésain de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle vous propose de vous accompagner pour vivre la Liturgie de la Parole à la maison : « Liturgie de la Parole du Christ Roi » ainsi que « la Liturgie d’Emmaüs »

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Entrée de Jésus dans le Temple et expulsion des marchands.

« En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser les vendeurs. Il leur déclara : « Il est écrit : ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. » (Lc 19,45-48)


Commentaire de Michel Hubaut

« Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser les vendeurs. »

C’est la première fois chez Luc, depuis le début de sa vie publique, que Jésus entre dans le Temple qui est le terme de sa montée vers Jérusalem. Cet épisode achève son entrée solennelle et manifeste le sens de sa royauté : elle est toute au service du Père, pour lui assurer un culte digne de lui.

« Il leur déclara : « Il est écrit : ‘Ma maison sera une maison de prière’. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

Jésus justifie son geste en citant les prophètes Isaïe (56,7) et Jérémie (7,11). Comme les contemporains de Jérémie, ceux de Jésus pervertissent la destination du Temple. Celui-ci leur a été donné comme lieu de l’intercession et du pardon (1R 8,30-40) ; ils en ont fait une sorte de « paratonnerre » qui leur assure l’impunité. On notera l’antithèse entre cette scène et celle de Zachée. La maison de Zachée était une maison de rapine ; en y entrant, Jésus en fait une maison de salut. Le Temple, maison de salut, est devenu une maison de trafic. Jésus pénètre dans le Temple pour le purifier, mais, trop sûr d’eux-mêmes, les autorités responsables n’ont pas accepté de se convertir le Temple sera détruit au profit d’une nouvelle maison de salut, l’Eglise, dont celle de Zachée était la figure.

« Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait. »

Luc seul montre Jésus enseignant quotidiennement dans le Temple, après l’expulsion des marchands. Il mentionne l’attitude menaçante des grands prêtres et des scribes, alors que le peuple est attentif à l’enseignement de Jésus.

On retrouve ici le mot noble de « peuple » si souvent utilisé par Luc. C’est l’image de l’Eglise qui, à la différence des chefs juifs, reconnaît Jésus, l’écoute, « suspendu à ses lèvres », formule unique et magnifique pour décrire le peuple captivé par Jésus. Alors que les chefs des prêtres, nommés pour la première fois, et les autorités juives cherchent à faire périr Jésus. Luc nomme expressément les chefs de l’aristocratie laïque, membres du Sanhédrin, qui vivaient des importants revenus générés par le Temple, parmi les responsables de la mort de Jésus »

Invitation

A rentrer chaque jour dans une « maison de prière ».

En effet, l’église est le cadre idéal pour prier, méditer la Parole de Dieu, adorer le Saint Sacrement, vous confesser et recevoir l’Eucharistie, « source et sommet de la vie chrétienne. » [1]

Vous serez ainsi bien armés pour combattre les forces du mal et contribuer au Règne de Dieu ! Amen.

+Patrice Pellen

[1] Consulter les horaires sur le site Internet de votre paroisse.

Pour suivre la conférence en direct en vidéo, cliquez sur ce lien :

Lien pour accéder à la conférence

 

Le pape François vient de publier une nouvelle encyclique.

Une encyclique est le plus haut degré d’autorité d’un texte du magistère ordinaire. (eh ?! quésako ? ces termes étranges seront expliqués.)

Mais si nous la lisions ensemble…

C’est souvent plus facile ; nous nous entrainons mutuellement avec un rdv hebdomadaire, nous la lisons à dose raisonnable, elle nous est exposée et commentée.

Le père Bernard Klasen animera 5 soirées d’une heure, à distance.

Les jeudi 19, 26 novembre, 3, 10 et 17 décembre. De 21 h à 22 h.

 

S’il n’est pas nécessaire d’avoir lu l’encyclique avant ces soirées, c’est toutefois mieux, bien entendu. Mais elles vont donneront peut-être envie de lire ! (1ère soirée : introduction et ch. 1er )

Ben oui, ces jours qui se ressemblent tous. On en oublie même quel jour de la semaine, nous sommes.
Prier en observant la beauté des choses… pas facile en ces jours maussades où rien ne se passe. Rendre grâce pour les gens que je rencontre, certes, mais je ne vois plus personne !
Bref, c’est le blues, pas la déprime, non, mais le temps passe, j’ai plus de temps qu’à l’habitude mais je n’arrive pas à faire ce que je pourrais faire…
Alors prier …

2 trucs
1 – Un air dans la tête
Vous savez, on écoute la radio pendant le petit déjeuner et un air de musique est diffusé, vous l’avez en tête pour la journée. Ou mieux, le chant de sortie de la messe de dimanche dernier vous revient en boucle.
Profitez de ça.
Chantez-vous une hymne entendue récemment, un chant de messe. Faites-le à tout moment. En allant faire les courses, en préparant la cuisine, pendant la pause entre deux réunions « zoomeuses ».
Ah zut, vous avez oublié les paroles ! Pourtant ce matin, vous les saviez par cœur. Pas grave, vous en créez de nouvelles à votre sauce. Dieu sait (c’est le cas de le dire) que tout le monde n’est pas grand poète ! vous tournez ces brefs instants en brèves prières.

2 – Relire son carnet d’adresse
Encore moins cérébral, mais là encore quelque chose de l’ordre de la mémoire. Mais « faire mémoire » cette fois. N’allez pas trop vite. Les noms défilent. Priez pour chacun. Rappelez-vous. Rendez grâce à Dieu si c’est plutôt un sourire. Intercédez si c’est plutôt un froncement de sourcil. Dégagez-le à la poubelle si c’est décidément trop mondain, et demandez pardon pour ça (et d’être mondain, et de dégager poubelle…) Priez pour chacun, ça ne veut pas dire forcément formuler une demande, mais évoquer son souvenir c’est mettre son souvenir dans l’évocation de Dieu que vous êtes en train de faire. C’est le poser là, aussi bêtement que vous l’êtes ; devant Dieu, enfin quelque part autour de Lui, vers Lui. Et si ça vous tente, puisque les liens sociaux, les contacts amicaux sont en vacances en ces temps, appelez-le. Votre contact, pas Dieu ! enfin tant que vous y êtes, Dieu aussi.

Vous allez me dire : bof, ce n’est pas vraiment prier, ça !
Certes. Qui pourra nous dire ce qu’est vraiment prier ??
Disons provisoirement que ça consiste juste à se laisser occuper par Dieu.

A bientôt dans la prière

P Bernard Klasen