Mercredi 10 mars : «Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes, mais accomplir»

Méditons l’Evangile d’aujourd’hui, temps du Carême – 3ème semaine

Texte de l’Évangile (Mt 5,17-19)
«Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis: Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux».


«Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes, mais accomplir»

Aujourd’hui l’on respecte beaucoup les différentes religions. Toutes expriment la recherche de la transcendance par l’homme, la recherche de l’Au-delà, des réalités éternelles. Par contre, dans le christianisme, qui plonge ses racines dans le judaïsme, ce phénomène est l’inverse du cas précédant: c’est Dieu qui cherche l’homme.

Comme Jean Paul II nous le rappelait, Dieu veut s’approcher de l’homme, Dieu veut lui adresser la parole, lui montrer son visage parce qu’Il cherche son intimité avec lui. Ceci devient une réalité avec le peuple d’Israël, le peuple choisi par Dieu pour recevoir sa parole. C’est bien l’expérience que fait Moïse lorsqu’il dit: «Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons?» (Dt 4,7). Et le psalmiste chante que Dieu «révèle sa parole à Jacob, ses volontés et ses lois à Israël. Pas un peuple qu’il ait ainsi traité; nul autre n’a connu ses volontés» (Ps 147,19-20)

Jésus, par sa présence, accomplit la volonté de Dieu de s’approcher de l’homme. C’est pour cela qu’Il dit «ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir» (Mt 5,17). Il vient pour les enrichir, pour les éclairer, afin que tous les hommes puissent connaître le véritable visage de Dieu et entrer dans Son intimité.

En ce sens, mépriser les indications de Dieu, aussi insignifiantes soient-elles, suppose une très faible connaissance de Dieu et, par la suite, d’être certainement déclaré très petit dans le Royaume des Cieux. Car, comme le disait saint Théophile d’Antioche, «Dieu est vu par ceux qui peuvent le voir; ils n’ont besoin que d’ouvrir les yeux de l’esprit (…), mais certains les ont brouillés».

Dans notre prière, cherchons à suivre avec une grande fidélité toutes les indications du Seigneur. C’est ainsi que nous parviendrons à une grande intimité avec Lui et que nous serons en conséquence déclarés grands dans le Royaume des Cieux.

Abbé Vicenç GUINOT i Gómez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)