Jeudi 28 mai – Évangile de Jésus-Christ selon Saint Jean

« Qu’ils deviennent parfaitement un » (Jn 17, 20-26)
Alléluia. Alléluia.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Alléluia. (Jn 17, 21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un,
afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père,
ceux que tu m’as donnés,
je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu
que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom,
et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Commentaire

Le chapitre 17 de l’évangile de Saint Jean dont nous avons eu, en partie, la lecture ces derniers jours, est le dernier chapitre avant que ne commence le récit de l’arrestation et de la Passion du Christ. Il est aussi le seul passage du Nouveau Testament qui nous rapporte une prière aussi longue adressée par Jésus à son Père. Le passage d’aujourd’hui a une importance particulière parce que ce sont des paroles que Jésus adresse à son Père en faveur de ses disciples, d’abord, et en faveur de ceux qui croiront en lui et nous n’avons pas été sans remarquer que l’un des points centraux de cette prière est la demande de l’unité. Nous savons que celle-ci est souvent invoqué comme un motif pour nous inciter à progresser dans la recherche de l’unité des chrétiens et nous pouvons y trouver plusieurs niveaux :

Le premier c’est que la dispersion provoque l’affaiblissement. Si l’on veut pouvoir infléchir les évènements, si l’on veut pouvoir faire progresse un certain nombre d’idées et de projets, il faut se réunir.

Le deuxième est plus moral : comment est-il possible que ceux qui se réclament du Christ et qui veulent être ses disciples, soient incapables de vivre en communion les uns avec les autres ? Mais nous pouvons aussi faire retour sur nous-mêmes et sur notre manière de vivre en Eglise. Combien de fois voit-on des chrétiens considérer leur Eglise comme une sorte de parti, avec ses courants, ses tendances, ses possibilités de divergence, ses manœuvres, ses stratégies et quelquefois, malheureusement, ses trahisons

Le Christ veut que nous soyons plus efficaces, il veut que nous donnions un meilleur signe de l’amour qui unit ses disciples. Il veut surtout que nous participions par notre manière de vivre à la communion qui existe entre le Père et le Fils : que tous soient un, comme nous,nous sommes un. Nous comprenons ainsi, à la fois que le progrès dans l’unité des chrétiens suppose que nous fassions toutes et tous des efforts, que nous menions des actions, que nous soyons engagés dans ce chemin et en même temps que nous comprenions que sa réalisation dépend essentiellement de notre conversion profonde.

Alors merci Seigneur pour ta prière au Cénacle, à l’heure qui précède ta Passion et ta mort. Merci d’avoir prié pour nous et d’être resté uni au Père. Aide-nous, Seigneur, à être une communauté unie, fraternelle, solidaire et aimante. Que cette unité rayonne dans ton Eglise, et qu’elle devienne le signe permettant à tous ceux et celles qui sont dehors de croire que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils ».
Que tous soient un par leur union au seul et unique Bien. AMEN

Jacques Averbuch, diacre