Christ Roi célébré dans nos paroisses autrement que prévu

Nous voici au dernier Dimanche de l’année liturgique, jour où nous célébrons la solennité du Christ Roi de l’univers autrement que prévu à cause des mesures sanitaires. Quand nous disons cela nous pensons et prions d’une manière particulière pour tous les enfants qui se sont préparés depuis longtemps afin de recevoir la première communion en date du 21 et 22 novembre. Nous pensons également aux familles, aux amis, aux catéchistes et à toutes les personnes qui les ont accompagnés. Qu’ils se sentent plus que concernés par cette solennité.

Tout était pourtant bien pensé. Après avoir décalé la célébration de la première communion qui était prévue en Juin, un des plus grands cadeaux était de célébrer ce sacrement à la solennité du Christ Roi. C’est-à-dire, recevoir pour la première fois le Christ qui est vraiment, réellement et substantiellement dans l’Eucharistie tout en solennisant son Règne. Mais, étant donné que nous devons agir autrement à cause du second confinement, c’est beaucoup plus le moment de désirer ce Règne et de prier pour qu’il puisse germer, porter de fruits et s’accomplir en chacun de nous. Nous disons toujours, par la prière de Notre Père : « … que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, … » !

Ce Règne à désirer est un Règne différent des autres. Couronne du roi ? : les épines. Ses habits ? : un manteau rouge reçu d’un soldat romain qui voulait se moquer de lui. Son trône ? : la croix qui est un instrument de supplice et de mort. C’est un Règne fondé sur le don du Christ lui-même pour nous, un Règne d’amour, un Règne de vie et de vérité, un Règne de grâce et de sainteté, un Règne de miséricorde, un Règne de justice et de paix, un Règne qui révèle la vraie royauté. Que ce Règne vienne !

Ce Règne est tout près de nous, il est au-dedans de nous ; il vient sans qu’on puisse le remarquer. Le baptême nous y introduit et nous marque comme prêtres, prophètes et rois. Et c’est quand nous devenons roi à la manière de Dieu, c’est-à-dire en agissant par amour, que nous recevons ce Règne qui nous est préparé et accordé en héritage (Evangile d’aujourd’hui) : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mt 25, 34-36). (….) « …, Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

En cette Solennité qui conclut le cycle de l’année liturgique, remercions le Christ, Roi de l’univers, qui exerce son pouvoir royal à travers nous, les membres de son Corps. Lui qui règne jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis (Deuxième lecture), ne cesse de veiller sur nous comme un berger veuille sur son troupeau (Première lecture). Mettons-nous sous la protection de Dieu qui juge avec amour et miséricorde en suivant la règle fondamentale de la charité (évangile) parce qu’Il veut le salut de ses enfants. Prions pour tous ceux qui n’ont pas pu réaliser leurs projets pendant l’année qui s’achève, afin que la volonté de Dieu se réalise en eux pendant l’année qui commence. Bonne fin d’année liturgique à tous.

Père Jean Népomuscène KWIZERA MALIYAMUNGU