QUATRE SAINTS À INVOQUER EN CARÊME

Dans la Lettre apostolique Patrice corde (8 décembre 2020) le Pape François écrit en finale : « La mission spécifique des saints est non seulement d’accorder des miracles et des grâces, mais d’intercéder pour nous devant Dieu. (…) Ils aident tous les fidèles à chercher la sainteté et la perfection propres à leur état. Leur vie est une preuve concrète qu’il est possible de vivre l’Évangile. »

Voilà pourquoi nous vous proposons quatre figures de sainteté capables de nous accompagner au long de ce Carême.

 

Sainte Geneviève, apôtre de la confiance (421-502)

Fille unique de Severus et Gerontia, deux aristocrates catholiques gallo-romains, Geneviève naît à Nanterre alors que la Gaule menacée par des hordes barbares et par des hérésies vit des temps difficiles. Nous possédons un récit fiable de sa vie rédigé seulement dix-huit ans après sa mort.

L’enfant n’a que 7 ou 8 ans ; saint Germain, l’évêque d’Auxerre, fait escale à Nanterre durant le voyage qui le conduit en Angleterre où il est envoyé par le Pape en mission d’évangélisation. Au milieu de la foule venue l’accueillir au port, le prélat remarque la fillette et promet à ses parents : « Elle sera grande devant le Seigneur. » Dans un dialogue saisissant Germain demande : « Geneviève, ma fille, veux tu être consacrée au Christ dans la vie religieuse ? » – « Bénis-sois-tu, père, tu vas au-devant de mes désirs. » – « Aie confiance, ma fille. Conduis-toi avec fermeté. » Avant de réembarquer il lui remet une médaille frappée de la croix : elle la conservera tout au long de son existence.

C’est aussi à Nanterre que se déroulera le premier miracle. Alors que la petite veut se rendre à l’église, elle se heurte au refus de Gerontia qui estime qu’elle y passe trop de temps. Devant l’insistance de sa fille, elle la gifle ! Aussitôt la femme devient aveugle… Les mois passent, toutes les deux pleurent beaucoup et se réconcilient. Prenant soin de sa mère Geneviève va puiser de l’eau pour elle au puits que l’on voit toujours dans le jardin de la Cathédrale. Un jour elle eut l’idée de tracer le signe de la croix sur cette eau avant de laver les yeux de l’infirme : progressivement celle-ci recouvra la vue.

À la mort de ses parents, Geneviève hérite de leurs biens – qui sont grands – et des prérogatives paternelles : ainsi, alors qu’elle vient habiter Paris chez sa marraine, elle y exercera la charge de curiale (cf. membre du conseil municipal). On sait que lorsqu’elle aura une vingtaine d’années elle « fut conduite à l’évêque Villicus pour être consacrée » en même temps que d’autres jeunes filles. Ainsi se confirme la vocation décelée à Nanterre.

Dans un premier temps les parisiens se méfieront de cette femme dérangeante qui les exhortait au courage devant les menaces d’invasion hunnique et à la confiance en Dieu, au point de projeter de la tuer. La suite des événements lui donna cependant raison : en 451 Attila passa sa route loin de Paris. Dès lors la réputation de sainteté de Geneviève se répandit et son autorité ne fut plus contestée.

Elle sut mettre toutes ses capacités, son pouvoir et ses biens propres au service de ses concitoyens et les exemples sont nombreux. Pour n’en citer qu’un, il faut évoquer ce temps de quasi famine qui menace les parisiens encerclés par les francs de Childéric (le père de Clovis), lequel entretenait des relations respectueuses avec la vierge. Elle sut donc négocier le passage des onze bateaux et leurs équipages qu’elle réquisitionna pour aller chercher du blé dans ses propriétés d’Arcis-sur-Aube. Ce voyage périlleux mais réussi sur les voies fluviales est à l’origine de la devise de la ville : Fluctuat nec mergitur (= elle flotte et ne coule pas).

Le soin des malades tant physiques que psychiques, des pauvres et des vieillards l’occupa jusqu’à son grand âge et les miracles jalonnent ce parcours inoubliable.

Clovis voulut qu’elle soit inhumée dans la basilique (ancêtre de l’actuel Panthéon) qu’il fit édifier sur ce que l’on nomme aujourd’hui la Montagne-Sainte-Geneviève. Maintenant le sarcophage se trouve dans l’église Saint-Étienne-du-Mont.

Parmi les aspects très actuels de l’enseignement qui se dégage de sa vie, il y a certainement l’absence de peur de l’étranger à une période où bien des groupes humains envahissaient l’Europe de l’Ouest à la recherche de nouvelles ressources.

En ce qui concerne la place de la femme, il est indéniable qu’elle tenait bien la sienne. Elle savait ruser avec le machisme ambiant pour enseigner aux hommes des attitudes courageuses et solidaires.

Le récit de la vie de cette consacrée montre à quel point elle a su rester fidèle et à l’engagement de la prière et à celui du service de ses frères et à celui de l’Église catholique.

Notons enfin que la patronne du diocèse de Nanterre manifesta l’importance qu’elle accordait au culte des saints. Ainsi c’est à elle que nous devons la première église bâtie sur le tombeau de saint Denis, premier évangélisateur de notre région et premier évêque de Paris.

Mgr Yvon Aybram

Le Carême s’ouvre avec la célébration du mercredi des Cendres. Dans la Bible, les Hébreux se couvraient la tête de cendres en signe de pénitence.

Pourquoi les cendres ?

Dans la Bible, les cendres sont le signe qui exprime la tristesse de l’homme devant le malheur. «Me voici pareil à la poussière et à la cendre», crie Job après avoir tout perdu (Jb 30, 19) tandis que Tamar, fille de David, «répandit de la cendre sur sa tête» après avoir été violée (2S 13, 19). Se couvrir de cendre, voire se rouler dans la cendre, est donc logiquement devenu aussi le symbole du
deuil : «Ô fille de mon peuple, revêts-toi de sac et roule-toi dans la cendre ! Prends le deuil», demande Jérémie à Jérusalem (Jr 6, 26).

Plus profondément, la cendre est indissociable de la poussière – les traducteurs grecs de la Bible emploient souvent un mot pour l’autre – renvoyant à celle d’où l’homme a été tiré avant que Dieu ne lui insuffle la vie. «Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière»chante ainsi le psalmiste (Ps 103, 29) alors que Dieu met en garde Adam :« Tu es poussière, et à la poussière tu retourneras » (Gn 3, 19).

La cendre symbolise ainsi le néant de l’homme devant l’absolue transcendance du Dieu qui se révèle à Moïse à travers un buisson ardent qui, lui, ne se consume pas. Elle est donc, logiquement, l’état auquel retourne le pécheur qui se détourne de Dieu. Ainsi l’idolâtre «qui se repaît de cendre» (Is 44,20) et dont le «cœur n’est que cendre» (Sg 15, 10). C’est aussi la cendre que les prophètes promettent aux pécheurs : «Sur la terre, je te réduis en cendre», prévient Ézékiel (Ez 28, 18) ; «les méchants (…) seront de la cendre sous la plante de vos pieds», annonce Malachie (Ml 3, 21). Par analogie, c’est donc en se couvrant la tête de cendre que les pécheurs reconnaissent leur état et deviennent des pénitents : le roi de Ninive après la prédication de Jonas «se couvrit d’une toile à sac, et s’assit sur la cendre» (Jon 3, 6).

 

Parole de Dieu. Mt6,3a….

« Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ton aumône reste dans le secret. Toi quand tu pries, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. Toi quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra ».

Aujourd’hui, j’entre en Carême, qu’est-ce que ce texte d’Évangile m’inspire? Qu’est-ce que ces trois mots  m’invitent à vivre?

Je décide d’ouvrir un carnet pour faire le point chaque jour sur ma manière de Vivre l’aumône, la prière et le jeûne.

Un baptisé vivant la morale chrétienne sans moralisme ni angélisme

Les fondements sûrs de la morale chrétienne

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Un baptisé vivant la morale chrétienne sans moralisme ni angélisme

Les béatitudes.

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Un baptisé vivant la morale chrétienne sans moralisme ni angélisme

L’univers culturel et religieux juif dans lequel Jésus nous parle du juste comportement, une interpellation pour les chrétiens.

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Ils s’appellent Michael, Siméon, Inès, Antonio ou José ; originaires de Colombie, du Burkina Faso, du Mexique ou encore du Nigeria. Ces prêtres ou religieuses ont tous été tués pour leur foi au Christ au cours de l’année 2019 et 2020.

À tous ces prêtres et religieuses tués dans l’année et pour les 200 millions de chrétiens qui ne peuvent pas vivre leur foi librement, l’Aide à l’Église en Détresse veut rendre un hommage particulier lors d’une veillée : la Nuit des Témoins.


La veillée présidée par Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre aura lieu le 29 janvier à 20h à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Cette année, compte tenu des mesures sanitaires, nous vous invitons à la regarder en direct sur KTO ou à l’écouter sur Radio Notre Dame et RCF.

https://www.ktotv.com/video/00344898/nuit-des-temoins

Un baptisé vivant la morale chrétienne sans moralisme ni angélisme

Le Décalogue et la compréhension juive de la morale en actes

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Un baptisé vivant la morale chrétienne sans moralisme ni angélisme

S’il y a bien un point d’accord ferme et unanime au sein de toutes les Églises chrétiennes, et ce partout dans le monde et depuis les origines, c’est que la personne qui rencontre le Christ et choisit de le suivre est nécessairement conduite à changer son comportement au quotidien, son attitude vis-à-vis des autres, sa perception d’elle-même, ses valeurs, ses projets et ses priorités de vie, pour prendre le Christ comme modèle et comme boussole.
Sur ce chemin, nous rencontrons nécessairement la question de la morale. La morale (qui n’est pas un monopole des croyants) n’a pas bonne presse, y compris chez certains chrétiens pourtant admirables dans leur comportement. Pourtant, face à certaines situations, chacun de nous est inévitablement confronté à devoir « péniblement » choisir, en s’appuyant à la fois sur le discernement personnel et sur l’expérience de la communion des saints que nous rappelle l’Église.
Comment être un baptisé vivant la morale chrétienne sans moralisme ni angélisme ? Face à ce défi, nous essaierons d’apporter quelques pierres de fondation permettant à « chaque enfant de
Dieu, en fonction de sa liberté, en écoutant Dieu et en reconnaissant les charismes confiés par Lui, de découvrir son propre rôle en termes de salut. », selon les termes du tout nouveau Directoire pour la catéchèse.

Télécharger le contenu de la 1ere conférence : La morale ?

« LAUDATO SI »

Hopen vous donne rendez-vous pour notre prochaine veillée de louange MERCREDI 20 JANVIER à 20h30 en direct sur Youtube.

Enseignement donné par la père Bernard Klasen sur la Lettre encyclique « Laudato si » du Pape François sur la sauvegarde de la maison commune.

Pour vous connecter cliquez ici : https://www.youtube.com/watch?v=XkLB6LW2338&feature=youtu.be

À MERCREDI ! :)

Quatre vendredis de jeûne et de prière pour sortir d’une bioéthique aveuglée.

Le projet de loi révisant la loi de bioéthique revient bientôt devant le Sénat, en deuxième lecture. Le Gouvernement voudrait le faire aboutir sans retard. Ce projet de loi entraîne des risques graves pour notre société en bouleversant l’ordre de la filiation humaine. N’assistons-nous pas à un aveuglement diffus sur la dignité de tout être humain qui vient gratuitement à l’existence et qui doit être accueilli fraternellement ?

Les évêques de France ont souhaité appeler tous les catholiques ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté à se tourner vers Dieu en priant et en jeûnant pour Lui demander la grâce de nous ouvrir les yeux à tous et d’être ensemble des artisans du respect de l’être humain dès sa conception.

4 vendredis : 15 janvier, 22 janvier, 29 janvier et 5 février.

En savoir plus : https://youtu.be/r0N7p26Eor4

Pour le vendredi 15 janvier

« Jésus répondit aux scribes et aux pharisiens : « Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…
– Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. ». Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. » (Luc 5,24-25)

Trois intentions de prière

Rendons grâce à Dieu le Père pour la beauté de la dignité humaine en chaque être humain, son enfant bien-aimé, quelle que soit la gravité de son péché.
Supplions Dieu pour que nos yeux voient cette dignité chez les plus faibles qui ont à porter leur brancard, symbole de leur maladie, de leur handicap, de leur fragilité, de leur dépendance.
Prions pour les hommes et les femmes engagés dans le soin et l’accompagnement.